(2006-2010) Des changements dans l’air pour l’ACRSA


2006

LE PRIX DU LIEUTENANT-COLONEL COLIN GOODMAN

Jusqu’à son décès en 2006, le lieutenant-colonel Colin Goodman a été en service dans la 1re Division aérienne du Canada à Winnipeg (Manitoba) en tant que conseiller supérieur d’état major du commandant pour tout ce qui concerne les opérations de R-S des Forces aériennes.

Il a participé à des missions avec le 408e Escadron tactique d’hélicoptères à Edmonton (Alberta); le 413e Escadron de transport et sauvetage à Summerside (Île-du-Prince-Édouard); le 442e Escadron de transport et sauvetage à Comox (Colombie-Britannique), ainsi qu’avec le 103e Escadron de recherche et sauvetage à Gander (Terre-Neuve-et-Labrador).

Il était un fervent défenseur du programme de l’ACRSA et a pris part à nombre de ses assemblées générales annuelles et d’assemblées des agents de formation à Winnipeg. À cette occasion, il présentait aux directeurs et aux directeurs adjoints de l’ACRSA les nouveautés relatives aux programmes de R-S de l’armée, en constante évolution. Il en profitait aussi pour réitérer son appui envers le programme de l’ACRSA. Après son décès en 2006, l’ACRSA souhaitait montrer sa gratitude envers lui pour tout son soutien au fil des années. En 2007, un trophée de l’ACRSA a été baptisé en son honneur. Le trophée s’appelle le Prix national d’excellence en R-S Lieutenant-colonel Colin Goodman (Lieutenant-Colonel Colin Goodman National SAR Excellence Award, en anglais). Il est décerné à l’équipe de l’ACRSA ayant obtenu le meilleur pointage total pendant sa participation aux événements de recherche aérienne et de radioralliement au sol dans le cadre de l’exercice de R-S militaire annuel (SAREX).

Le Prix national d’excellence en R-S Lieutenant-colonel Colin Goodman a été baptisé en son honneur.

2007

2007 SAREX

Une enseigne pour commémorer l’événement SAREX 2007

Les exercices de recherche et sauvetage (dits SAREX) réunissent les unités militaires de R-S de tout le Canada dans des conditions difficiles afin de mettre les participants à l’épreuve. Ces derniers doivent mettre en pratique leurs compétences médicales, en R-S et en parachutisme de précision, mais aussi faire preuve d’esprit d’équipe. Les agences nationales et provinciales telles que l’ACRSA, Sauvetage et recherche aériens du Québec (SERABEC) et la Garde côtière canadienne participent fréquemment aux exercices militaires nationaux SAREX.

Ces exercices contribuent à renforcer la communication et l’interopérabilité entre les différentes agences. Agir rapidement en cas d’événements qui nécessitent une intervention R-S est une priorité nationale. Il est alors crucial pour les équipes de R-S de participer à des exercices réalistes. Le but des exercices SAREX est d’offrir d’excellentes formations tout en sensibilisant le public, ainsi que de renforcer l’interopérabilité entre les agences nationales et provinciales. Chaque année, l’armée invite l’ACRSA à participer à l’exercice, qui a lieu dans un endroit différent d’une année sur l’autre. Plusieurs équipes des diverses zones de l’ACRSA, qui collaborent régulièrement avec l’escadron R-S de l’armée organisateur, sont invitées à y participer. Dans le cadre de l’exercice SAREX 2007 à Goose Bay (Terre-Neuve-et-Labrador), les équipes ont eu la chance de mettre en pratique leurs talents de recherche. Des zones de recherches avaient été assignées aux équipes de recherche de l’ACRSA participant à l’événement. Dans chaque zone, il y avait des cibles à trouver, à identifier et dont on devait enregistrer les coordonnées géographiques avec précision.

De nombreux membres des Forces et de l’ACRSA sont arrivés par transport militaire.

Les équipes militaires étaient dans les mêmes zones et à la recherche des mêmes cibles que les équipes de l’ACRSA. Toutefois, les équipes de l’ACRSA étaient uniquement en compétition les unes contre les autres pour l’obtention du Prix national d’excellence en R-S Lieutenant-colonel Colin Goodman. Les équipes de l’ACRSA avaient des cibles à trouver, en plus d’être chargées d’effectuer un radioralliement aérien d’une radiobalise de détresse (ELT) loin de la zone de recherche.

L’équipe de la Nouvelle-Écosse pose pour une photo avant le début de l’exercice de recherche.

À leur atterrissage, les équipes de l’ACRSA devaient faire le radioralliement au sol d’un signal ELT qui servirait à simuler le signal d’un avion écrasé en forêt, mais accessible par la route. À cet effet, on leur a fourni un appareil de radioralliement directionnel, un véhicule, une carte et une boussole afin de retrouver la radiobalise de repérage de détresse. Une fois la radiobalise trouvée, les équipes devaient utiliser la liste de contrôle pour les premiers à arriver sur les lieux. Cette liste sert de guide quant aux procédures adéquates pour documenter et consigner les gestes réalisés une fois l’ELT retrouvée.

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(Gauche) Les juges en arrière-plan prennent des notes sur les participants de l’ACRSA alors qu’ils font un exercice de radioralliement. (Centre) Un aéronef de l’ACRSA au premier plan et un hélicoptère militaire de R-S Griffon se préparent pour le décollage. (Droite) Le sergent Al Daigle, technicien en R-S et agent de liaison du 413e Escadron, évalue les points des équipes pour l’exercice SAREX.

Les équipes devaient utiliser la liste de contrôle pour les premiers à arriver sur les lieux. Cette liste sert de guide quant aux procédures adéquates pour documenter et consigner les gestes réalisés une fois l’ELT retrouvée. Les juges en arrière-plan prennent des notes sur les participants de l’ACRSA alors qu’ils font un exercice de radioralliement. Un aéronef de l’ACRSA au premier plan et un hélicoptère militaire de R-S Griffon se préparent pour le décollage. Le sergent Al Daigle, technicien en R-S et agent de liaison du 413e Escadron évalue les points des équipes pour l’exercice SAREX. L’ACRSA a participé pleinement à l’exercice SAREX. Dans le cadre de l’événement, quelques-uns de ses membres ont fait semblant d’être des survivants blessés dans l’écrasement. L’ACRSA a également mis des membres à disposition afin de gérer les radios SAREX pour pouvoir retracer tous les aéronefs participant à l’exercice pour des raisons de sécurités et de planification. En plus, les membres ont prêté main-forte dans la salle d’opération de l’exercice en téléchargeant un système mondial de localisation (GPS) pour enregistrer toutes les pistes survolées par l’armée et les équipes de l’ACRSA pendant l’exercice. Cela permet de mieux déterminer le gagnant en attribuant à chaque équipe les points correspondant précisément aux emplacements et aux cibles retrouvés pendant l’exercice.

De façon générale, l’exercice SAREX permet aux membres de l’ACRSA de travailler conjointement avec l’armée et d’autres agences, améliorant ainsi ses capacités opérationnelles et d’entraînement. Pour réussir une mission de R-S, il est nécessaire d’avoir une équipe bien formée, capable d’effectuer les tâches efficacement et de façon sécuritaire.

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(Gauche) L’aéronef de l’ACRSA lors de sa dernière tentative pour parachuter le SPARK, un équipement de survie compact pour sauvetage aérien. (Centre) Parachutage réussi du SPARK. (Droite) Ken Thompson, agent de formation pour SERABEC et l’ACRSA gère les radios de SAREX.

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(Gauche) L’équipe de la Nouvelle-Écosse prépare sa carte avant le début de la mission de recherche. (Centre) L’agent de formation des Territoires-du-Nord-Ouest, Dave Taylor, analyse les données du GPS de l’aéronef de l’équipe de recherche néo-écossaise. (Droite) Les juges de l’ACRSA, Bill MacDonald, Tom Ray et Brian Bishop, discutent à propos de l’exercice SAREX.

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(Gauche) L’équipe ontarienne de l’ACRSA passe en revue les informations liées à ses tâches avant de partir en mission de recherche. (Centre) Les membres de l’ACRSA s’amusent au banquet de la remise de prix du SAREX 2007. (Droite) L’équipe de la Nouvelle-Écosse remporte le Prix national d’excellence en R-S Lieutenant-colonel Colin Goodman. Les membres ont également gagné le Prix Esprit de corps, qui revient à ceux ayant le meilleur esprit d’équipe.

DES AILES DE MÉTAL POUR CÉLÉBRER LES ANNÉES DE SERVICE AUPRÈS DE L’ACRSA

Aux alentours de 2007, l’ACRSA cherchait une façon d’honorer ses membres pour leurs années de services. Elle cherchait également un moyen de remercier ceux qui offraient leur soutien à l’organisation, mais qui n’en étaient pas membres. On surnommait les non-membres « les Amis de l’ACRSA ». L’administrateur national et le bureau national.ont choisi de créer des ailes de métal à épingler sur les vêtements des membres (manteau, veste, cravate, chapeau, chemise, etc.).

Les ailes des membres de l’ACRSA sont dorées et le nombre d’années de service est inscrit au milieu. Les années sont séparées en tranche de 5 ans, à l’exception des bénévoles qui n’ont pas atteint 5 ans de service, mais qui ont un poste certifié au sein de l’ACRSA. Leurs ailes n’ont pas de chiffre inscrit au centre.

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(Gauche) Moins de 5 ans de service. (Centre) Entre 5 et 10 ans de service. (Droite) Entre 10 et 15 ans de service.

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(Gauche) Entre 15 et 20 ans de service. (Centre) Entre 20 et 25 ans de service. (Droite) Entre 25 et 30 ans de service.

Les ailes de service des Amis de l’ACRSA sont de couleur bronze.

2008

DES ESSAIS DE VÉHICULES AÉRIENS SANS PILOTE À SUFFIELD, EN ALBERTA

MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA), l’ACRSA d’Alberta et l’ACRSA de la Saskatchewan se sont réunis pour démontrer comment un véhicule aérien téléguidé pourrait venir en aide aux équipes de R-S lorsqu’elles recherchent le site d’un écrasement simulé.

Les informations suivantes sont tirées du communiqué de presse « UAV Rescues Canadian Member of Parliament » de MDA en date du 11 juillet 2008.

MDA a présenté le premier véhicule aérien sans pilote pour les missions de R-S au Canada. Le 10 juin 2008, MDA a effectué la première mission de R-S de l’histoire du Canada jumelant véhicule aérien sans pilote (UAV) et aéronef. La démonstration de Suffield en Alberta incluait des participants de MDA, d’Israel Aerospace Industries (IAI), de l’ACRSA ainsi qu’Art Hanger, élu du parti Conservateur de Calgary-Nord-Est, qui s’était porté volontaire pour jouer le rôle du blessé dans l’écrasement. La chaîne Discovery Channel a filmé l’exercice.

La démonstration de R-S se voulait un effort de coordination entre l’aéronef, le véhicule aérien téléguidé et le personnel au sol pour répondre au signalement d’un avion disparu. Les responsables de la R-S ont ordonné au Héron sans pilote de MDA de procéder au balayage d’un vaste secteur. Les observateurs R-S s’occupaient, en temps réel, de vérifier les vidéos des caméras thermiques et optiques en provenance du Héron.

Une fois le site de l’écrasement repéré par les observateurs de l’UVA, les détails ont été transmis à l’ACRSA. Sous les ordres du directeur de la recherche, l’aéronef de l’ACRSA devait se rendre sur le site et parachuter de l’équipement de survie. Après la livraison, l’aéronef devait quitter immédiatement les lieux. L’UAV de MDA entrait ensuite en jeu pour diriger une équipe de R-S au sol. L’équipe de recherche au sol a atteint le site de l’écrasement et M. Hanger a pu être « sauvé ». L’UAV a ensuite continué de survoler la scène afin de la filmer en temps réel et de superviser le déroulement de l’opération.

L’exercice était une excellente méthode d’apprentissage pour les équipes à bord de l’UAV et celles de l’ACRSA. « Avec l’appui du contrôle aérien de l’aéroport Medicine Hat, CFB Suffield Range Control et de Transport Canada, nous sommes parvenus à collaborer avec l’ACRSA afin de séparer de façon sécuritaire l’espace aérien entre les aéronefs et l’UAV », explique Gary Liddiard, le directeur d’opération des UAV de MDA. « Nous comprenons maintenant beaucoup mieux le haut potentiel des UAV pour répondre aux besoins des équipes canadiennes de R-S », souligne Frank Schuurmans, le président provincial de la Saskatchewan. « Avec leur longue endurance et leurs caméras haute définition, les UAV seront d’une valeur inestimable pour les futures missions de R-S dans les grandes régions éloignées du Canada. »

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(Gauche) L’UAV attend pour partir en mission. (Centre) L’équipe de l’ACRSA qui a monté l’exercice et évalué son efficacité. (Droite) L’UAV décolle pour partir en mission de recherche.

MDA est un promoteur canadien de premier rang offrant des UAV longue endurance pour des usages civils tels que les R-S, la surveillance environnementale et la lutte contre les feux de forêt. Les UAV sont un atout très précieux pour la surveillance, car ils ont la capacité de voler pendant de longues périodes tout en fournissant des images optiques et thermiques haute définition dans les milieux hostiles, qui mettraient autrement des vies en danger. Le service UAV de MDA est une installation de recherche et développement unique visant à promouvoir et à explorer les applications des UAV pour des clients commerciaux partout à travers le monde.

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